« On ne fera pas changer les pratiques de consommation sans offrir de nouveaux rêves qui font ENVIE aux familles ! ». C’est ma conviction, intime et forte. Pourquoi ? Parce que le serrage de ceinture ne fait pas rêver et les températures ne sont pas encore assez près du porte-monnaie pour générer des sursauts de conscience à même de lutter avec les fins de mois difficiles. J’ajoute que l’avenir de tous – garantir une planète vivable pour ceux qui naissent en 2024 – doit gagner sur l’avenir immédiat de ceux déjà nés. Pas gagné. C’est pourquoi je me suis lancée dans l’aventure d’interroger 300 familles sur leurs rêves, afin de construire les nouveaux récits et changer le monde, à mon échelle.
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Oui, de nouveaux. Parce que ceux qui occupent les têtes depuis 70 ans datent de l’après-guerre et, de véritables booster de confort et d’espérance de vie, ils sont devenus délétères et ne rendent même plus heureux. Chimère de l’avoir, du volume de choses et de trucs, aveuglement du gaspillage et des déchets ?.
Revenons deux minutes en arrière : plan Marshall, reconstruction… jamais les Français n’ont gagné aussi vite en niveau et surtout confort de vie, et les 30 glorieuses demeurent l’idéal de toutes les générations sacrifiées qui ont suivi ces périodes de grandes avancées sociales. Ce rêve qui a marqué la construction occidentale depuis, c’est celui qui fait le lien entre notre capacité à consommer – à acquérir – et à se sentir heureux. Bonheur de l’avoir, pour avoir du bonheur. Ce rêve a conduit à un bond colossal d’espérance de vie, à une large sortie de la pauvreté. Mais il a aussi conduit à l’épuisement des ressources et à une crise de sens qui touche tous et toutes.
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Oui, aux familles spécifiquement. Depuis près de 15 ans, je m’intéresse aux familles. Plus que ça, elles me passionnent. Chez elles naissent, bruissent et s’ancrent tous les changements structurants de notre société. Tantôt bouc-émissaire, tantôt solution de « réarmement » (sérieux ??), toujours socle de la nation, j’y ai toujours vu des femmes et des hommes qui partagent un but commun : l’épanouissement de leurs enfants ?, la préparation d’un avenir optimiste, ouvert. Et en tous cas solidement ancré : y-a-t-il plus ancré et solide qu’une entreprise familiale ? Quelle que soit la taille : l’entreprise familiale réfléchit à long terme et investit, fait des choix pensés et pesés, qui nécessairement embarquent… la famille.
Rien de différent pour « l’entreprise » que constitue un noyau familial. Surtout aujourd’hui, temps où la parole est libre, l’échange la règle.
Une génération de rêves déçus
A quoi rêvaient-ils/elles à 20 ans ? 300 hommes et femmes ont été au au rendez-vous de notre Exploration ?.
1. Ils voulaient voyager ==> ils doivent repenser leurs habitudes et sensibiliser leurs enfants
2. Ils voulaient fonder une famille ==> la notion de famille a tellement évolué, ils cherchent désormais un équilibre avec les dynamiques sociales modernes qui rebattent les appuis et les normes.
3. Ils voulaient réussir au travail ==> les défis économiques du commerce mondialisé influent sur les carrières et le sens du travail, les incitant à repenser les notions de succès et de carrière épanouissante.
4. Ils voulaient être heureux ==>le bonheur simple est devenu complexe, il se redéfinit et inclue désormais la santé mentale, la qualité des relations, l’épanouissement personnel. Les parents naviguent, en quête d’équilibre entre aspirations personnelles et défis de la société.
5. Ils voulaient une vie stable ==> que dire ?
Bientôt, je vous partagerai les résultats de cette Exploration ?????.
Comme disait Goethe « Ne faites pas de trop petits rêves car ils n’ont pas le pouvoir de faire avancer les hommes. » Ce n’est pas mon genre de rêver petit.