Alors que l’ambiance de Noël commence déjà à pénétrer les esprits et les rues, la Fédération Française des Industries Jouet-Puériculture lance sa nouvelle campagne de communication « Merci les jouets ! ». Une campagne évocatrice et pleine de sens, bien que sans doute aussi une réaction à la mauvaise presse dont le marché du jouet a fait l’objet ces derniers mois.
Clin d’œil du Père Noël – c’est sa voix chaude et légèrement rauque qui ponctue les images – la campagne « Merci les Jouets ! » a vocation à rappeler aux parents, car c’est bien eux la cible, l’importance que les jouets ont dans la vie de leurs enfants et plus globalement dans celle de la famille.
Ici aucune marque, aucune promotion : les cadeaux sont emballés. Mais, pèle-mêle évoqués, tout ce que les jouets évoquent et tout l’imaginaire cultivé grâce à eux, mais aussi tout le bagage émotionnel qu’y mettent les parents.
Comme en témoigne le dernier baromètre annuel Approuvé par les Familles, réalisé par Générations & Co, les familles françaises ne lâcheront rien sur Noël : leur budget ira même croissant. Noël, un moment sacré ? Oui, dans l’histoire familiale. Même si c’est un moment où parfois gérer ses paradoxes est plus que nécessaire.
Il n’empêche : les enfants auront un beau Noël et seront gâtés, gilets jaunes ou pas, crise ou pas.
La seule question qui demeure entière est la suivante : d’où viendront ces jouets ? Des boutiques spécialisées, des grandes enseignes, des grands distributeurs ou… des grands opérateurs web ? Le marché de la distribution physique va mal. Et c’est fort louable de la part de la Fédération de remettre au coeur du sujet la fonction du jouet. Car le jouet n’est pas un objet de consommation courante : c’est un vecteur. Certes. Mais est-ce moins un vecteur (de plaisir, de bonheur, de transmission…) parce qu’il est livré à domicile ? Non. Doit-on pour autant accepter la fin de la distribution physique ? Non plus.
Mais, bien que son objet – le jouet – demeure ce qu’il a toujours été – un vecteur – la distribution, elle, doit se réinventer. Suite après Noël.